Bonsoir et bienvenue pour cet épisode n°2 de Film Your Impact.
Cette semaine c’est au tour d’Adeline Barnault de nous parler de son projet : Cultureuil.
Elle est libraire ambulante. Avec l’aide de son vélo personnalisé, elle parcourt la vallée de Chevreuse afin de diffuser un maximum la culture du livre. Son activité tourne autour de la vente de livres d’occasion que des particuliers lui cèdent pour leur donner une seconde vie. Mais aussi en animant des ateliers créatifs autour du livre ! Découvrez son portrait en vidéo.
Pour toi, est-ce important de nos jours de créer des activités à impact ?
Nous ne pouvons plus continuer à vivre comme on le faisait il y a 20 – 25 ans, pour la planète c’est trop. Aujourd’hui, nous sommes dans une période un peu charnière, nous repensons à notre façon de faire la société, notre façon de travailler. Cela redonne du sens à nos activités et réduit ainsi notre impact environnemental.
Je pense que c’est important de remettre un peu de vivre ensemble, refaire commun, refaire société ensemble en fait. Je trouve que Cultureuil allie cela parce qu’il y a tout de suite un côté très empathique quand je vais vers les gens et c’est important de recréer ce lien social.
Comment fonctionne ton activité autour de la vente de livres (tarifs, dons, etc...) ?
Des amis m’ont donné des livres et cela m’a permis de créer mon 1er stock. Le don vient naturellement des usagers. Grâce au bouche à oreille, les gens savent que je récupère des livres et quand je vais sur un lieu, ils me demandent s’ils peuvent en déposer. Je me déplace donc, et je fais un tri des livres qui m’intéressent. A certains moments, je suis même obligée de refuser des livres en leur expliquant que je n’en ai pas besoin parce que j’en ai trop… Nous sommes tous demandeurs, nos maisons croulent sous les objets et nous ne savons plus quoi en faire. Actuellement, il y a une volonté de retourner à la simplicité et les gens sont vraiment heureux de se dire que leurs livres vont circuler de nouveau. Cela, je le sens beaucoup.
Je vends les livres à prix unique, 3€ le poche et 5€ le grand format. Je ne veux pas me concentrer sur l’aspect financier. Si des personnes sont intéressées par un livre, je souhaite qu’elles sachent tout de suite les tarifs, ce qui m’a permis d’avoir des modèles faciles à calculer pour des prévisions de vente et de trésorerie.
Pourrais-tu nous parler de ton modèle économique ?
Ça fait quelques années que je pense à Cultureuil. Je le développe vraiment depuis le mois de février 2018, et c’est en juin que j’ai rejoint la Coopérative d’Activités et d’Emplois UrbanCoop. Je suis donc Entrepreneure Salariée, ce qui fait que je gère ma propre entreprise mais je suis hébergée chez eux. La Coopérative me prête un numéro de SIRET et gère une grande partie de l’administratif.
Je viens de commencer mon activité, je ne fais pas un énorme chiffre d’affaire. A terme, ce qui serait intéressant, c’est 50/50 entre les ventes de livres et les animations. Donc pour le moment, je ne me paie pas forcément. J’ai encore les allocations Pôle Emploi qui me permettent de développer mon projet de manière sereine.
L’autre aspect du projet est qu’il ne coûte « pas cher ». Le plus gros de l’investissement a été le vélo. Le stock, je ne le paie pas, c’est en majorité du don et donc de la remise en circulation. C’est bien plus pratique pour moi. Je ne voulais pas de gestion de livres neufs, de nouveautés et de retours qui peuvent être une contrainte pour les libraires.
Un conseil pour nos entrepreneurs ?
Il faut croire à son idée, si on en a une, c’est que c’est la bonne. Il faut y aller à fond, la développer mais surtout bien réfléchir et prendre son temps.
Je pensais que c’était un projet simple de prendre des livres, un vélo, et hop on y va. Mais c’était en fait bien plus complexe.
Et comme tous, surtout très bien s’entourer et se faire accompagner par des professionnels. Cela permet de bien orienter son projet et de faire en sorte qu’il fonctionne !
Aurais-tu une anecdote à raconter ?
Ce n’est pas vraiment une anecdote mais lorsque je me déplaçais sur les marchés, je donnais un léger coup de klaxon à mon arrivée. Tout de suite, cela attire l’attention et cette façon de faire déclenche forcément la conversation et je vois que ça marque les esprits. Même si les personnes ne vont pas acheter, ce n’est pas ce qui m’importe le plus en fait. Ce que je recherche vraiment, c’est de créer des interactions, qui sont très enrichissantes pour moi. Et cela me permet de rencontrer des personnes que jamais je n’aurais rencontrées…
Adeline Barnault – 07 82 49 49 16
contact@cultureuil.fr
cultureuil.fr
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Vous aussi vous avez des livres en trop dans votre armoire et vous souhaitez vous en débarrasser ? Je pense que je vais vider un peu ma bibliothèque dès ce soir !
Merci pour votre lecture de « Film Your Impact » et on se dit à la semaine prochaine pour un nouvel interview social !
Bonne soirée